(texte et photos : Ambre DELCROIX et Olivier THIBAUD)
- Kinshasa !
Savez-vous quel est le plus grand pays francophone du monde ?
- La République Démocratique du Congo (RDC) !
Voilà qui justifie amplement l’exposition « This is Art » qui s’est tenue le 29 novembre dernier à l’ambassade de la République Démocratique du Congo (RDC), 32 Cour Albert 1er à Paris.
Cette manifestation culturelle – une grande première – est due à l’initiative d’Olivier Laurac M’bilia (1) qui à cette occasion salue la volonté des autorités de la RDC d’ouvrir les espaces prestigieux de leur ambassade à Paris à la création (livre, peinture, sculpture, design…) .
Gaël Mutombo Ngalula : carto-pointillisme
Parmi les nombreux artistes présents ou représentés, notons Gaël Mutombo Ngalula, artiste , diplômé de l’académie des Beaux-arts.
Il combine carte et pointillage pour donner un résultat à chaque zone une nuance particulière qu'il appelle carto-pointillisme.
Il représente aussi des personnalités connues : c'est un artiste qui véhicule une mémoire immense !
Dolphino Mfundu, peintre autodidacte talentueux !
De son côté, Dolphino Mfundu est un peintre autodidacte, né en RDC.
Il est tombé dans l'art dès la plus tendre enfance.
Ayant fait des études littéraires, il apprend auprès des plus grands tels que Maître Pululu ou encore Maître Malala.
Il pousse aussi loin que possible son apprentissage jusqu'à maîtriser le sabléisme, l'art de travailler le sable coloré.
Cet art lui ouvre les portes du Congo-Brazzaville et bien plus encore.
Depuis 2007 il se concentre sur la peinture numérique et expose dans divers lieux, notamment à l'UNESCO à l'occasion de la Semaine Africaine en 2016.
Hugo L’Enga Kingo, artiste marqué par les violences de la guerre
Pour sa part, l'artiste-peintre Hugo L’Enga Kingo (né en 1998 en République démocratique du Congo) fait partie d’un atelier d’art où il est enseigné par le maître Kasongo dès son plus jeune âge.
Marqué par les violences du pays, il représente « le Massacre des Innocents » dans le cadre d’une exposition collective mais son tableau est immédiatement décroché par les autorités.
Menacé, il décide de s’enfuir et entame un voyage de deux ans vers la France où il arrive en 2020.
Il devient alors membre de l’atelier des artistes en exil en 2021.
Olivier Laurac M’bilia devant les créations d'Eric Imoti
Eric Imoti est nourri par les richesses de deux continents.
Cet artiste peintre est un véritable pont entre les cultures africaines et européennes.
Sa passion pour l’art et les animaux se reflète dans chaque coup de pinceau, chaque toile est une célébration de la force tranquille qui réside en chaque créature.
Passionné par les animaux, il tente d'exprimer une ode à leur force tranquille.
Ses œuvres capturent l’essence de leur être, leur résilience silencieuse et leur beauté majestueuse…
Michel Le Callet, abstraction
Lambert Kilambo-Tambwe, Président-fondateur du Studio mobile Gloria et Orchestre Cerumba
Christel Kamchome Nounteu, fondatrice de La Petite Bamiléké (gastronomie, traditions et arts africains)
La très élégante Annie-Rose (La Sacoche Africaine & Ethnik Hairstyle)
Junior, sculptures sur bois
Outre son activité de traiteur africain indépendant, Esther Mpemba est écrivaine "Rebondir après un AVC"
Nadeen Mateki, sculptures en cheveux
Dans la sagesse africaine, un proverbe intemporel ne dit-il pas : « Un homme sans culture est comme un zèbre sans rayures. »
(1) Olivier Laurac M’bilia, est né en Martinique d’un père congolais et d’une mère guadeloupéenne, .
Il arrive à 14 ans en métropole.
Son père était artiste musicien professionnel qui l’a très tôt initié à l’art sous toutes ses formes.
Il a donc grandi dans ce milieu avec une grande ouverture.
C’était le début de la « world musique », ce qui lui a permis de croiser des stars tels que Manudi Mbango ou Essou…
Ayant toujours gardé en lui de par mes origines métissées une connexion profonde avec l’Afrique, il n’est pas étonnant qu’Olivier – nourri par une belle passion : la promotion de l'art contemporain africain – ait choisi de défendre et promouvoir ces causes et valeurs communes au travers de la plateforme ABA-Africa by Art dont il est le père fondateur !
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