Convention du Haut Conseil des Camerounais de l’Extérieur (HCCE Europe) : face aux défis du développement
Barrister Julius Nkafu, Président du Haut Conseil des Camerounais de l’Extérieur Europe
(Olivier THIBAUD : texte & photos)
Pour une population estimée de 30 millions d’habitants, le Cameroun se prévaut d’une diaspora de 7 millions de personnes.
Une partie des personnalités
Cette dernière s’est constituée en un réseau représenté au mois de juillet 2020 sous la forme du Haut Conseil des Camerounais de l’Extérieur (HCCE), établi sur les 5 continents du monde et comportant les branches (ou chapitres) suivantes :
Espagne, Angleterre et Irlande du Nord, Italie, France, Belgique, Allemagne, Etats Unis d’Amérique, Canada, Mexique, Gabon, Afrique du Sud, Kenya et Afrique de l’Est (5 pays), Asie du Sud Est (7 pays), Australie.
Durant l'allocution de la représentante de l'ambassade du Cameroun en France
La Convention du Haut Conseil des Camerounais de L’Extérieur (HCCE Europe) qui s’est réunie du 22 au 24 septembre derniers à Paris s’est fixé pour but ambitieux des prochains mois de continuer à s’étendre et à créer des présences partout où il y a des Camerounais en grand nombre et notamment en Chine, au Nigeria, au Ghana et dans les autres pays francophones de l’Afrique de l’Ouest (Sénégal, Mali, Togo…) !
Quelques personnalités
Les participants ont tenu à souligner que le HCCE est une organisation non-politique, totalement indépendante du Gouvernement Camerounais !
Il a été créé par la Diaspora et pour la Diaspora afin d’aider cette Diaspora à être plus forte, plus conséquente et plus consistante, et surtout afin de faire de cette Diaspora un véritable vecteur de développement du Cameroun à travers le concept de « give back » !
Il ambitionne ainsi de véritablement devenir un levier de développement socio-économique pour le Cameroun.
Parmi certains des objectifs spécifiques qu’il s’est fixés, il cite de façon non-exhaustive :
- la promotion des relations entre les différents acteurs de la Diaspora et partager les connaissances et les leçons apprises ;
- la création des synergies entre les différents acteurs de la diaspora dans le but de mutualiser les forces pour optimiser les chances de réussite des projets entrepris au Cameroun et augmenter les investissements productifs de la diaspora vers le Cameroun ;
- l’identification et la classification les obstacles qui freinent l'éclosion optimale du potentiel de la Diaspora au Cameroun et proposer des recommandations pour y remédier ;
- une réflexion sur les voies et moyens pouvant ramener la paix et garantir la stabilité dans les régions du Cameroun déstabilisées par les conflits armées dans le but de contribuer à bâtir une Nation unie, pacifique, sure, stable et prospère;
- le recensement de la cartographie des initiatives de la diaspora au Cameroun en lançant le projet DiasTrack afin de mieux les valoriser et mieux les accompagner;
- le lancement d’un projet "Corps des Volontaires de la Diaspora Camerounaise".
A l'heure où le Peuple Camerounais, à travers des appels sans équivoques, compte de plus en plus sur la Diaspora en raison de son considérable potentiel en ressources humaines et financières, pour participer activement au développement multiforme du Cameroun, cette Convention permettra effectivement de renouveler la disposition de la Diaspora à répondre à ces appels.
Au terme de cette Convention, les participants devaient faire des recommandations consignées sous forme d’un "Livre Blanc" devant être distribué à toutes les parties prenantes de la Diaspora.
Les Chefs traditionnels
De la volonté affirmée par le HCCE, retenons les projets suivants :
1) la création d’un Centre Hospitalier International et de Recherche Médicale de la Diaspora qui contribuera à moderniser les plateaux techniques, ralentir le « brain drain », favoriser le « brain back », créer des emplois, diminuer les évacuations sanitaires, réduire le coût des procédures complexes, promouvoir la recherche médicale et pharmaceutique locale.
2) la contribution à créer un véritable « Miracle Camerounais » en contribuant à l’accélération de la production locale de biens et services des produits stratégiques au Cameroun via le transfert de technologie et le savoir-faire afin de faire du Cameroun un pays indépendant industriellement dans la lignée des pays tels que le Vietnam, l’Inde, la Malaisie, Singapour…
3) la contribution à offrir à toutes les écoles primaires du Cameroun un accès à l’eau potable dans le cadre du projet Water4School et établir dans la Diaspora un Fonds Spécial pour l’Education qui contribuera à distribuer des bourses d’excellences, à soutenir les enseignants en zones rurales, à rénover les salles de classes ou à créer de nouvelles salles de classes, et à créer un environnement hygiénique sain pour les enfants à travers la construction des toilettes.
4) Création d’une Banque de la Diaspora Camerounaise (Projet DiasBank) avec un Fonds d’Epargne Retraite des Camerounais de l’Extérieur et un Compte Epargne Co Développement.
5) Travailler avec le Gouvernement Camerounais pour mettre sur pied un Fonds d’Appui nouveau et spécifique pour faciliter et encourager les initiatives économiques à valeur ajoutée et les investissements productifs des Camerounais de l’Extérieur. Ce Fonds doit contenir des incitations financières, fiscales, légales et administratives.
6) Mettre sur pied un mécanisme de protection sanitaire universelle pour les Camerounais de l’Extérieur et les membres de leurs familles
7) Créer le Groupement des Entrepreneurs de la Diaspora au Cameroun (GEDIAS) afin de mettre ensemble tous les Camerounais de la Diaspora ayant créé une entreprise génératrice d’emplois au Cameroun.
Autant de projets pour un Cameroun en marche !
Barrister Julius Nkafu
Dr Samuel Dongmo
Louis Henri Ngantcha, Député de l'Assemblée Nationale du Cameroun
Deux élégantes participantes
Commentaires
Enregistrer un commentaire