(par Ambre DELCROIX et Olivier THIBAUD)
« Le lecteur de Jack London, comme celui de Jack Kerouac, sait que « la route » est moins un chemin qu’un cheminement, une expérience sensible de l’espace qui donne de la profondeur au vivant, »
ainsi Emmanuel Kasarhérou, Président du musée du Quai Branly–Jacques Chirac introduisait-il la remarquable exposition « Sur la Route des Chefferies du Cameroun – Du Visible à l’Invisible » qui s’est déroulée à Paris du 5 avril 17 juillet 2022 .
Bouquet final dans les jardins du Théâtre de la Ville
Cette exceptionnelle saison qui a réuni plus de 250 000 visiteurs - se devait donc d’avoir une suite :
c’est chose faite avec « Focus Cameroun 2 » qui s’est déroulé du 7 au 9 juillet à Paris au Théâtre de la Ville – Espace Cardin avec en finale une exceptionnelle soirée le 10 à la Galerie Vivienne où Nathalie Garçon nous accueillait pour un dernier voyage au Cameroun .
Mais il ne s’agit là que d’un au revoir puisque la saison 3 est annoncée pour juin 2024 !
La Route des Chefferies est une organisation culturelle spécialisée dans l’ingénierie du patrimoine au Cameroun et dans le monde.
Créée en 2012, elle est aujourd’hui à l’origine d’un réseau de plus de 26 musées, répartis dans plusieurs régions du Cameroun.
Engagée dans des programmes d’aménagement culturel et touristique du territoire, de grands projets de musées, de formations et de renforcement de l’employabilité des jeunes dans le secteur culturel, ou d’expositions internationales, elle agit quotidiennement au service du patrimoine et de la culture.
Au Cameroun, comme partout en Afrique, le choc des civilisations a provoqué des phénomènes de reconfiguration et d’hybridation identitaire.
Ces longs processus se sont opérés au détriment des valeurs séculaires des communautés autochtones et de leurs biens patrimoniaux respectifs.
Sylvain Djache Nzefa, Fondateur du programme Route des Chefferies
Le diagnostic en a été réalisé dès les années 1990 par l’architecte Sylvain Djache Nzefa, fondateur du programme Route des Chefferies, fait figure de travail pionnier en ce qui concerne la situation du patrimoine de l’Ouest-Cameroun.
S. M. David II Simeu, Roi des Bapa
La diaspora camerounaise a construit ce programme avec les chefs traditionnels du Cameroun, conscients de l’importance de la sauvegarde et valorisation de leur patrimoine.
Le programme devenu association contribue à promouvoir la protection et la conservation des patrimoines tangibles et intangibles, de favoriser chez les Camerounais un processus de revalorisation et d’appropriation des valeurs identitaires, de contribuer également au développement économique local et à la valorisation du secteur des industries culturelles et créatives au Cameroun.
Yann Lorvo, Directeur de l’Institut Français du Cameroun et co-organisateur de l'événement
Par ses initiatives, la Route des Chefferies, recouvre un large éventail de champs d’intervention, initiatives qui reposent sur des valeurs de respect de l’altérité et sur la valorisation et la protection des patrimoines, tant culturels, qu’historiques et naturels et du travail réalisé en étroite collaboration avec les communautés.
Blaise Etoa, conseiller de la Route des Chefferies et maître de cérémonie
La Route des Chefferies est aussi engagée à l’international dans plusieurs projets et auprès de plusieurs organisations qui défendent des valeurs de dialogue interculturel ou d’égalité entre les femmes et les hommes.
Retour en images sur ce voyage au Cameroun avec la magie de sa musique, de ses créations et de ses couleurs …
En commençant par le Théâtre de la Ville :
Le styliste Souleman Amadou présente ses collections
Le chanteur Blick Bassy
La chanteuse Lydol, Dolly Sorel Nwafo
... et en terminant en beauté à la Galerie Vivienne chez Nathalie Garçon :
Ambre Delcroix en compagnie de Sylvain Djache Nzefa, Fondateur du programme Route des Chefferies ...
... de Claudie Stoltz, Directrice C. S. Consulting
... de Catherine Euvrard, Directrice C. E. Consultants
... de Blick Bassy
... de Princesse Erika
... de son styliste
Le mannequin Rebecca Ayoko et la journaliste Marie-Roger Biloa
Le Ndop
Le Ndop, ce tissu traditionnel des peuples des Grassfields ou pays bamiléké de l’ouest du Cameroun, est aujourd’hui plébiscité par les créateurs, qui lui redonnent ses lettres de noblesse.
À l’origine, cette étoffe bleue servait de monnaie d’échange entre les peuples de l’Est du Nigeria ainsi que du Nord et de l’Ouest du Cameroun.
Rare et original, le Ndop est devenu au fil des ans le symbole de l’ethnie bamiléké.
Il a été cantonné pendant longtemps aux sociétés secrètes et aux cérémonies rituelles
Les dessins blancs sont produits par les coutures de raphia retirées après le teinture à l'indigo : ce procédé est unique .
Mais le Ndop se popularise en étant fabriqué selon le procédé du wax.
Pour en savoir plus :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ndop_(textile)
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