En 2023, jusqu’au 28 août, la Fondation poursuit son exploration de l’œuvre de Jean-Michel Basquiat, révélant cette fois sa collaboration avec Andy Warhol.
De 1984 à 1985, Jean-Michel Basquiat (1960-1988) et Andy Warhol (1928-1987) réalisent environ 160 toiles ensemble, « à quatre mains, » dont certaines parmi les plus grandes de leurs carrières respectives.
Témoin de leur amitié et de cette production commune, Keith Haring (1958- 1990) parlera d’une « conversation advenant par la peinture, à la place des mots, » et de deux esprits fusionnant pour en créer un « troisième, séparé et unique ».
Initiées par le galeriste des deux artistes, Bruno Bischofberger, ces oeuvres profitent de la participation du peintre italien Francesco Clemente (né en 1952).
Basquiat admire Warhol comme un aîné, un personnage clé du monde de l’art, initiateur d’un langage inédit et d’un rapport original à la culture populaire.
En retour, Warhol trouve chez Basquiat un intérêt renouvelé pour la peinture.
Avec lui, il se remet à peindre manuellement, à très grande échelle.
« Andy commençait la plupart des peintures.
Il mettait quelque chose de très reconnaissable, le logo d’une marque, et d’une certaine façon je le défigurais.
Ensuite, j’essayais de le faire revenir, je voulais qu’il peigne encore, » expliquait Basquiat.
« Je dessine d’abord, et ensuite je peins comme Jean- Michel. Je pense que les peintures que nous faisons ensemble sont meilleures quand on ne sait pas qui a fait quoi ,» estimait Warhol.
L’exposition montre ces allers-retours, un dialogue de styles et de formes qui traite aussi de sujets cruciaux comme l’insertion de la communauté afro-américaine dans le récit nord-américain, un continent dont Warhol a été un des grands fabricants d’icônes.
Jusqu’au 28 août à la
Fondation Louis Vuitton
8 av. du Mahatma Gandhi
Métro 1 – Les Sablons
https://www.fondationlouisvuitton.fr/
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