AKAA la vitrine de l’art contemporain africain s’affirme à Paris

 (Olivier THIBAUD, texte et photos)

Pour sa 7ème édition AKAA (Also Known As Africa) accueillait du 20 au 23 octobre, au Carreau du temple au cœur de Paris, une quarantaine de galeries et plus de 130 artistes.

La foire AKAA est le principal événement consacré aux scènes artistiques d’Afrique et de ses diasporas en France.

Elle revendique sa place sur le marché de l’art mondial et réaffirme son identité africaine.

Elle retrouve en outre la dimension internationale qu'elle avait perdue à cause de la pandémie de Covid-19.

Rapportons ici le propos de Victoria Mann, sa directrice, à notre confrère RFI :

 « On a un vrai retour en force des galeries du continent.

Le marché de l'art international est fort en Occident, donc je pense que c'est essentiel et incontournable que le marché de l'art contemporain d'Afrique se joigne à ce marché...

D'ailleurs, je pense que c'est ce dialogue qui fait que quand on parlait avant de mode, bah non, aujourd'hui on est toujours là, aujourd'hui on se renforce, on va bientôt ne plus parler de marché émergent, on va parler de marché stabilisé dans un contexte où effectivement c'est dur pour beaucoup, où le monde se referme sur lui-même. L'art s'en sort toujours très bien, parce qu'on a tous besoin d'art… »

En vedette, l’artiste malien Abdoulaye Konaté invitait à la découverte de la création africaine au travers de 9 œuvres monumentales.

Celui que l’on nomme le maître des toiles de bazin tisse cette étoffe avec une gamme de couleurs infinie.

Pour mémoire le bazin est une étoffe à base de coton teinté artisanalement pour devenir un tissu damassé caractérisé par la raideur et une éclatante brillance.

Ces œuvres majestueuses, exposées ici à par la Galerie 38 de Casablanca, représentent une sorte de traversée des cultures du Sahel et du patrimoine Touareg et Peul.

À travers ces tableaux, l’artiste rend hommage à l’art du tissage de cette région, mais aussi aux femmes qui jouent un très grand rôle dans la fabrication et la transmission de ce savoir-faire.

Attirés par les découvertes, les visiteurs et collectionneurs se sont montré rassurés par le nombre d'artistes africains confirmés à l’instar d’Abdoulaye Konaté …