Au Musée du Quai Branly : la grandeur des Chefferies du Cameroun !

« Le lecteur de Jack London, comme celui de Jack Kerouac, sait que « la route » est moins un chemin qu’un cheminement, une expérience sensible de l’espace qui donne de la profondeur au vivant,» ainsi Emmanuel Kasarhérou, Président du musée du quai Branly–Jacques Chirac introduisait-il l’exceptionnelle exposition « SUR LA ROUTE DES CHEFFERIES DU CAMEROUN, DU VISIBLE À L’INVISIBLE » qui s’est tenue du 5 avril 17 juillet 2022 au Musée du Quai Branly – Jacques Chirac.

« Du visible à l’invisible » proposait le visiteur à progresser dans les étendues multidimensionnelles des sociétés des Grassfields

Cette exposition était le fruit étroite et de longue date d’une collaboration entre l’association de la Route des Chefferies et le Musée du Quai Branly - Jacques Chirac remontant à 2010.


Sylvain Djache Nzefa, commissaire général et fondateur de la Route des Chefferies

Et c’est en 2018 que naissait le projet d’exposition que devait mener le commissaire général et coordonnateur général de la Route des Chefferies, Sylvain Djache Nzefa, avec les commissaires Cindy Olohou et Rachel Mariembe, s’appuyant sur l’équipe de la Route des Chefferies pour travailler à la conception de l’exposition.

Plusieurs délégation du Quai Branly se rendaient au Cameroun, dont son président Emmanuel Kasarhérou qui, fin 2020, visite musée et rencontre les chefs traditionnels qui devaient participer à l’exposition.


Les Grassfields où vivent les peuples bamiléké et bamoun

Les Grassfields dont il est question sont les terres de reliefs aux sols abondants, situées dans l’Ouest et le Nord-Ouest du pays.

Elles sont le lieu d’une vitalité patrimoniale hors du commun, investie et perpétuée par une cinquantaine de royaumes dépositaires d’un legs ancestral offert à la curiosité du public.

Jamais les arts et les traditions du Cameroun n’ont bénéficié d’une présentation d’ampleur équivalente en France, rassemblant de surcroît des pièces conservées sur le sol africain !


Le Cameroun en bref

Cette audace tardive en a appelé une autre :

le Musée du Quai Branly–Jacques Chirac a souhaité que ll’exposition, dans son dessein, dans ses contours, dans son propos, appartienne en propre aux représentants des chefferies, avec l’appui du programme Route des Chefferies.

Dans les Grassfields, créations, gestes, bâti, éléments naturels valent alternativement comme objets d’exposition et comme objets d’usage, comme sièges de réflexions muséographiques et comme supports agissants, traçant une ligne dynamique et évolutive entre sacré et profane, entre ce qui peut être mis en partage et ce qui doit rester réservé, dessinant une voie patrimoniale propre et singulière.

Aux vingt-quatre royaumes et au sultanat contributeurs de l’exposition, ainsi qu’à l’ensemble des partenaires du programme Route des Chefferies, le public, les équipes du musée du quai Branly–Jacques Chirac (dont l’investissement, par ailleurs, fut sans failles) ont tenu à exprimer leur immense gratitude !


L'entrée d'une chefferie

C’est en effet la première fois que l’Afrique s’appropriait – et de façon magistrale – le Musée du Quai Branly et qui en a fait désormais la maison de tous !


La Route des Chefferies du Cameroun en chiffres :

- 270 objets dont 230 en provenance du Cameroun

- Œuvre réalisée sur place

- 6 artistes contemporains :

    - Catherine Bella (en résidence), 

    - Banana Fashion (en résidence), 

   - Hervé Youmbi, Franck Kemkeng Noah, Beya Gille Gacha, Hervé Yamguen

-  4 rotations de trônes successivement mis à l’honneur pendant toute la durée de l’exposition

-   Décor réalisé sur place

-   800 m2 de décors créés par des artisans du Cameroun

8 films de présentation du Cameroun (organisation des chefferies, la grande case bamiléké, le culte des ancêtres, le rôle du chef, la femme dans la culture des Grassfields, les société secrètes, les danses patrimoniales)

Cette exposition était conçue par l’Association La Route des Chefferies

Commissaire général :

- Sylvain Djache Nzefa, architecte urbaniste, fondateur et coordonnateur général de la Route des Chefferies

Commissaires associées :

- Cindy Olohou, Historienne de l’art, fondatrice et présidente de Wasanii Ya Leo

- Dr Rachel Mariembe, Enseignante-chercheur à l’Institut des Beaux-Arts de l’université de Douala à Nkongsamba, cheffe de département (PI) « Patrimoine et Muséologie »

Comité scientifique :

- Conseil des Chefs Traditionnels de l’Ouest Cameroun 

- Pr Ousmane Abba Mahamat, Enseignant-chercheur, expert au centre du patrimoine du monde islamique et coordinateur de la Route du Sahel 

- Aurélien Gaborit, Responsable de collection Afrique au musée du quai Branly–Jacques Chirac

- Philippe Charlier, Directeur du département de la recherche et de l’enseignement au musée du quai Branly–Jacques Chirac


Cindy Olohou, historienne de l’art et commissaire associée - habillée par Souleman Fashion


Pr Philippe Charlier, Directeur du département de la recherche et de l’enseignement au musée du quai Branly–Jacques Chirac


Durant la conférence du Pr Charlier "Les lieux sacrés"

A lire:


"Sur la route des chefferies du Cameroun, du visible à l'invisible"
par par Sylvain Djache, Cindy Olohou et Rachel Mariembe
Consacre l'art des communautés établies sur les hauts plateaux des Grassfields, à l'ouest du Cameroun. Architecture monumentale, forge, créations perlées, sculpture sur bois, production textile, danses traditionnelles...
Près de 300 oeuvres, précieusement gardées depuis des siècles par les chefs traditionnels, dépositaires du patrimoine matériel et immatériel, sont ici déployées dans une perspective inédite portée par l'association La Route des Chefferies.
Cet ouvrage, richement illustré de photographies documentaires, présente les objets au sein même des chefferies.
A travers les écrits des spécialistes du patrimoine camerounais, les récits des chefs et des reines, les créations des artistes, il témoigne de cet art vivant, de ce processus évolutif entre sacré et profane, prenant appui sur le dynamisme de la tradition pour nous projeter vers l'avenir.


« Vaudou : l'homme, la nature et les dieux »
par Philippe Charlier
Que peut apporter un regard triple (le médecin, l'archéologue, l'anthropologue) au vaudou ? Depuis presque 15 ans que Philippe Charlier sillonne les pistes du Bénin, il a acquis suffisamment de matière, de données, d'expériences pour proposer le récit d'une immersion et d'une analyse du vaudou sur ses deux berges atlantiques.
Au-delà de montrer et d'expliciter que le vaudou est une religion à part entière, avec ses codes, ses clergés, ses mythes et ses rituels domestiques et collectifs, on portera un regard nouveau, incisif, pragmatique et original sur cette croyance (et ses actions de sorcellerie associées) dans le territoire d'origine (Afrique sub-saharienne).








Journées économiques du Cameroun au siège de Onepoint







Durant la conférence du Pr Charlier "Les lieux sacrés" salle Jacques Kerchache au Musée du Quai Branly



Case royale



Conférence de presse à l'ambassade du Cameroun












Sur la scène du théâtre Claude Lévy-Strauss au Musée du Quai Branly














Blaise Etoa en maître de cérémonie au Théâtre de la Ville - Espace Cardin







Le Lamido









L'art du perlage




Selfie avec l'ambassadeur de France au Cameroun




Boisson made in Cameroun





Gaston-Paul Effa, écrivain et philosophe




Mode raphia


La mode camerounaise s'affiche au Théâtre de la Ville - Espace Cardin


Tresses et cauris



Anick Julio Djampou Tchatchouang, roi des Bangoua




Boissons made in Cameroun



























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