BRUXELLES – PIERPONT : GOLF à WATERLOO


Le club house de Pierpont : ce corps de ferme de 1826 




Ne fiez pas à ce cadre bucolique : c'est là que se déroulèrent les féroces combats de la bataille de Waterloo !

Waterloo, ce nom vous dit certainement quelque chose.
C’est le lieu de la terrible et mémorable bataille où fut défait l’empereur Napoléon Bonaparte et qui se soldera par son exil définitif à la lointaine île de Sainte-Hélène.
Le 18 juin 1815 exactement – on a commémoré le deux centième anniversaire de ce désastre militaire.
Une reconstitution de la bataille a rassemblé quelque 80 000 figurants.

Alors quel rapport avec le Golf de Pierpont en Belgique dans le Hainaut Wallon, près de Bruxelles ?
Eh bien il se trouve que Pierpont se trouve juste sur le flan sud de la zone où se déroulèrent les terribles combats.

L’accès de Pierpont par la route est aisé par la N5, à mi-chemin entre Charleroi et Bruxelles.
Le centre de Bruxelles est à trois quart d’heure de route, Waterloo se trouvant à mi-chemin (on passe d’ailleurs devant l’auberge où dormit Napoléon).
Par ailleurs l’aéroport de Charleroi Bruxelles-Sud est à seulement 15 minutes en voiture.

Mais avant de revenir au passé, plongeons-nous dans le présent.
Pierpont s’étend dans un environnement privilégié :
devant un corps de ferme datant de 1826 et transformé en club house se déroule un parcours de golf de 18 trous (le « Grand Pierpont ») vallonné parsemé de nombreux plans d’eau, sur sa droite un 9 trous (le « Petit Pierpont ») et un practice de 24 postes (dont quatre couverts).
A cela s’ajoutent les dépendances, notamment une hôtellerie de 20 chambres avec possibilité de tenir des séminaires.
L’ensemble jouit d’un environnement d’une rare qualité à notre époque :
ici pas de route à proximité, aucune construction, pas de lignes à haute tension…

Le « Grand Pierpont » est un 18 trous « championship course », réputé pour son excellent drainage le rendant jouable tout au long de l’année.
C’est un par 72 de 6 388 mètres de long. Ici le challenge c’est le vent – plaine oblige – que vous aurez la plupart du temps dans le dos ou face à vous. Les départs sont impeccables, les fairways tondus ras et très verts.
Quant aux greens, aux dessins souvent complexes, ils sont très roulants et peu faciles à lire.
Cet entretien impeccable on le doit à Gary Nisbet, le très sympathique et efficace directeur écossais et son équipe.
Les pièces d’eau sont nombreuses, alimentées par des sources, et les bunkers ne manqueront pas de vous compliquer le jeu (surtout à l’approche des greens).

A ce 18 trous il convient d’ajouter le « Petit Pierpont », un 9 trous « executive course » qui conviendra aux joueurs de tous niveaux.

Ici l’ambiance est détendue et conviviale :
Pierpont ne compte que 400 membres, ce n’est pas énorme comparé à d’autres clubs mais présente l’avantage que tout le monde se connaît, un gage de convivialité !

Quant au joueur de passage il appréciera cet aspect familial et détendu :
rien à voir avec le style guindé d’autres clubs…

Par ailleurs Pierpont a des accords particuliers avec des golfs à proximité dont le Château de la Tournette (2×18 trous), Enghien et Hoenshuis.

Pierpont, 14 au 17 juin 1815 :
revivez la bataille de Waterloo

Sans vous en douter vous jouerez ici sur un site chargé de l’histoire de durs combats. Ainsi dans « Waterloo – nouvelles perspectives », David Hamilton-Williams nous en apprend plus sur Pierrepont et la bataille de Quatre-Bras des 15, 16 et 17 Juin 1815.

Le plan de Napoléon était d’envahir la Belgique et de diviser en deux les Armées Alliées (Angleterre, Hanovre, Pays-Bas, Belgique) afin de les vaincre séparément avec ses troupes fortes de 116.000 hommes.
Le 15 Juin, il franchit la frontière près de Charleroi à la tête de trois colonnes. La colonne centrale atteint Frasnes-lez-Gosselies (la ville située à côté de Pierpont) à environ 18 heures du soir :
elle essuie alors le feu de l’infanterie du prince d’Orange-Nassau, appuyée d’une artillerie de huit canons.
Le maréchal Ney établit peu après son bivouac à Frasnes, tandis que les Hollandais se retirent à la ferme et dans les bois Pierrepont. Durant la nuit du 16 le duc de Wellington reçoit des renforts à Quatre-Bras.
Tout au long de cette même nuit et jusqu’à environ 14h de l’après-midi le lendemain, Pierrepont est tenu par des détachements du 28ème bataillon des Pays-Bas (Nassau).

Toujours côté alliés, le capitaine Sévenart disposant de huit canons sur le site (six près de la route qui mène au practice de golf et deux sur le départ du trou 3) prend les Français par le flanc gauche, infligeant de lourdes pertes à la brigade du général Foy qui tentait de prendre Pierrepont.
En réaction le maréchal Ney ordonne un tir de barrage immédiat sur les positions.
Le capitaine Sévenart et plusieurs officiers sont alors tués et les chevaux abattus si rapidement que les canons ne peuvent plus guère être déplacés.
Les tirailleurs de Saxe-Weimar doivent abandonner la ferme Pierrepont, son bois et le bois du Bossu pour se replier à la croisée des chemins de Quatre-Bras.
Pour la petite histoire le bois Pierrepont et le bois du Bossu ont été offerts par la suite au duc de Wellington qui en fit abattre les arbres pour les vendre.
Les tirs commandés par le capitaine Winzeringer, à l’abri et sous le vent du bois de Pierrepont (le long des fairways 10 et 12) firent feu sur les Français à l’approche.
Le général Foy envoie alors un bataillon français contourner l’extrémité sud de la forêt (entre les trous 7 et 8) pour lancer une attaque sur le côté ouest, au niveau des fairways 1 et 2.
Le maréchal de Saxe-Weimar ordonne alors au 28ème  bataillon de ligne néerlandais de se replier vers ce qui est maintenant le 3ème trou afin d’éviter l’encerclement.
Ils reçoivent les renforts du 7ème bataillon de ligne et le 7ème Milice aux fins de tenir le bois. (trous 3, 4 et 5).
C’est essentiel parce que si cette zone était tombée l’infanterie française aurait été en mesure de s’infiltrer dans les bois en direction du chemin de Quatre-Bras sans risquer la menace d’attaques de cavalerie.
Donc, après 45 minutes de durs combats, la ferme de Pierrepont est abandonnée aux Français alors que les bois étaient toujours tenus par les Alliés.
Durant le reste de la journée ces positions ont été violemment disputées et ont changé de mains à plusieurs reprises.
Les fantassins ont été repoussé vers l’arrière durant toute la journée entre les trous 3 et 4 de l’actuel parcours.

Il était vers 18h30 lorsque les Néerlandais ont été rejoints par le 1er régiment britannique et le 3ème Foot Guards :
les Alliés réussissaient au cours des deux heures suivantes à repousser les Français à travers les bois sur tout l’ensemble de l’actuel parcours de golf jusqu’à reprendre Pierrepont, tout en faisant de nombreuses victimes.
Ils ont été ensuite attaqués en permanence par l’artillerie et plus tard par les lanciers de Pire, ce qui les a amenés à se repositionner dans les bois. (trous 3 et 4).
Un des bataillons de Saxe-Weimar fut chargé par les cuirrassiers français, ce qui l’a amené à demander des renforts. Le maréchal Ney a retiré ses forces lentement et en bon ordre aux fins de passer sa deuxième nuit à Frasnes.
Les Alliés en profitent pour quitter la forêt et reprendre la ferme de Pierrepont. Ils tiendront cette position toute la nuit jusqu’au retrait général de Waterloo à environ 10 heures le lendemain matin – le 17 Juin 1815.

Tout était fini, le désastre pour les Français était total !

D’autres clubs de golf sont liés à la zone des combats de 1815.
" Un seul club a même pris le nom du perdant," fait remarquer avec humour David Hamilton-Williams.
Il s’agit du Royal Golf de Waterloo !
Mais il n’y a qu’un club qui puisse affirmer avec certitude que les combats se sont déroulés bien sur l’emplacement de son parcours :
c’est le Golf de Pierpont !
Voilà pourquoi David Hamilton-Williams ajoute avec toujours le même humour :
« Rappelez-vous s’il vous plaît, de ne pas tricher en remplissant votre carte de score ! En effet il y a environ deux ou trois mille témoins muets morts sur l’emplacement du parcous qui peuvent vous appeler pour en rendre compte un jour. »
Et de faire remarquer que le petit pont de pierre de Pierpont est probablement plus ancien que celui de St Andrews…

Alors, qu’en pense notre cher directeur écossais Gary Nisbet ?

Sites web :

Golf & Hotel de Pierpont

Deux superbes parcours de golf, un parcours championship « Le Grand Pierpont » et un parcours compact, mais de qualité, « Le Petit Pierpont », entourent un corps de ferme, datant du 17ème siècle.

Un service convivial vous accueille au Club House et à l'Hôtel, avec son restaurant et une fantastique terrasse « au beau milieu du parcours » .

La Vie du Club, organisée autour d'un calendrier sportif et social bien rempli, dégage une atmosphère détendue.

La Golf Academy, avec de belles installations de formation et des pros adroits, complète ce tableau attrayant.

L'ensemble de l'infrastructure du Golf de Pierpont a subi une rénovation et une remise à niveau intégrale en 2011.


Golf Château de la Tournette

Situé en plein centre de la Belgique, au sud de Bruxelles et au coeur des vallons d’Ittre et de Nivelles, l'un des plus beaux Clubs du royaume offre un environnement privilégié à ses Membres et à ses invités.

Le Golf Château de la Tournette vous propose deux superbes parcours de golf championship – « Le Parcours Américain » et « Le Parcours Anglais » - de renommée internationale, un beau parcours compact – « L'Orival » - et une Golf Academy réputée.

Son domaine enchanteur de 160 ha. est rehaussé par un majestueux château-ferme du XVIème siècle, dont l’âme a été conservée.
Ses magnifiques installations hébergent une excellente infrastructure professionnelle et un somptueux Clubhouse.



Nos amis Gary Nisbet , le directeur écossais du Golf de Pierpont (g.) et Michel Rozman, industriel (d.) et très fidèle membre du club



















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