Le paquebot Ile de France : l’Art Déco, un art de vivre





Jusqu’au 15 mars 2020, plongez-vous dans l’univers du monde Art Déco du paquebot Ile de France !
Où ?
Au Musée des Années 30, à l’Espace Landowski de Boulogne-Billancourt.


« Messager de la France, de son âme et de son travail, de son génie, de ses arts, de son hospitalité, de son amitié et de sa douceur de vivre, »
ainsi s’exprimait le président français Vincent Auriol dans son discours inaugural de 1949 après la refonte du paquebot.

Construit à Saint-Nazaire de 1924 à 1927, l’Ile de France n’est ni le navire le plus grand ni le plus rapide mais il se distingue d’emblée par la somptuosité et la modernité de sa décoration, son confort, le luxe de ses installations et la qualité de son service à bord.
N’oublions pas que l’Ile de France s’inscrit dans la suite de l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes qui s’est tenue à Paris en 1925 et a connu un énorme retentissement.
D’ailleurs il a été fait appel aux artistes les plus représentatifs de l’époque pour les aménagements et la décoration tels Jacques-Emile Ruhlmann, Louis Süe et André Mare, Pierre Patout…

Sa mise à l’eau a lieu le 14 mars 1926, son inauguration le 16 juin 1927 : son voyage inaugural – du Havre à New-York a lieu la même année.
Dans le même temps Charles Lindbergh effectue dans le même temps la première traversée aérienne New-York-Paris !

Toujours en 1927, l’Ile de France compte 261 cabines pour 1 550 passagers, dont 9 appartements de luxe.
Plus de 800 hommes et femmes œuvrent en outre sous le commandement du capitaine, « seul maître à bord après Dieu ».

Pour la première des trois classe de passagers, le prix de la traversée d’une durée de 7 jours est de l’ordre de 25 000 euros !

Etant donné qu’il n’y a aucun moyen de se ravitailler en mer - en dehors de l’escale prévue à Southampton - rien ne doit être oublié !

Ainsi pour la croisière inaugurale, c’est 1 500 poulets, 6 tonnes de viande ; 500 homards, 25 000 œufs, 65 000 bouteilles et 15 000 litres de vin qui sont embarqués.

Pourquoi tant d’alcool ?
Il faut savoir que nous sommes alors en pleine « Prohibition » aux Etats-Unis (1919-1933), sous la loi interdisant la fabrication, le transport, la vente, l’importation et l'exportation de boissons alcoolisées.
Or, les paquebots français – dont précisément l’Ile de France – naviguant dans les eaux territoriales américaines n’échappent pas à cette interdiction mais la contournent allègrement !

De la CGM à la CMA-CGM : les origines d’un géant du transport maritime


A Granville, une plaque pour rappeler l'origine de la grande aventure des transatlantiques

C’est en 1855 à Granville que les frères Émile et Isaac Péreire créent la Compagnie générale maritime (CGM), elle est chargée par l'État d'assurer le transport du courrier vers l'Amérique du Nord.
Elle est renommée en Compagnie Générale Transatlantique (CGT) en 1861
Connue du grand public sous le nom de « Transat », elle est nommée « French Line » pour la clientèle anglophone.
Elle s’illustre dans les années 1910 à 1930, avec de prestigieux paquebots tels que le Paris, l'Île-de-France et surtout le Normandie.
Fragilisée par la Seconde Guerre mondiale, elle prend à nouveau de l'importance en 1962 avec le célèbre paquebot France.
Mais ce dernier souffre beaucoup de la concurrence du transport aérien : il est retiré du service en 1974.
Dans les années qui suivent, la compagnie fusionne avec la Compagnie des messageries maritimes pour former la Compagnie générale maritime.
Elle est renommée en 1996 Compagnie maritime d'affrètement - Compagnie générale maritime (CMA - CGM).
C’est aujourd’hui un armateur de porte-conteneurs français.
Son offre globale de transport intègre le transport maritime, la manutention portuaire et la logistique terrestre.
Il est un leader mondial du transport maritime en conteneurs et le premier français.

CMA-CGM en quelques dates

1851 : Messageries maritimes (MM)
1855 : Compagnie générale maritime (CGM)
1861 : Compagnie générale transatlantique (CGT)
1978 : Compagnie maritime d'affrètement (CMA)
1996 : fusion Compagnie maritime d'affrètement - Compagnie générale maritime (CMA CGM)

http://www.cma-cgm.com/







Le lancement à Saint-Nazaire




L'une des deux cloches de bord


En salle des machines




Le jeu de palet



Menu pour toutous !



Boxe sur le sundeck



Groom ouvrant l'ascenseur des 1ère


La chapelle


































La carte des vins : en haut à droite, le quadrige emblème de Ruhlmann


Tenue de groom (comme Spirou !)




Les couverts originaux sont en vente à la boutique


Bavoir brodé pour petit passager


Menu enfants



Sauvetage de l'Andréa Doria


Une fois désarmé, le paquebot a été le "héros" d'un film de la MGM



Tir aux pigeons : l'acteur Errol Flynn



Vase luminaire signé Ruhlmann


Maître d'hôtel en tenue







Un hydravion était embarqué à bord : il permettait de livrer le courrier un jour avant l'arrivée du paquebot








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