COSPLAY, entre rêve et réalité




C'est au 22 de la rue Keller que se retrouvent les cosplayers


Pour la rue Keller, vous quittez la station de métro Voltaire, prenez ensuite la rue de la Roquette puis le rue Keller sur votre gauche : vous y êtes !







« Cosplay » vous connaissez ?
Moi pas jusqu’à il y a peu.

C’est donc il y a quelques temps du côté de la rue Keller à Paris (entre La Bastille et le Père Lachaise), un dimanche précisément, que je découvrais une petite troupe costumée s’adonnant à un étrange spectacle de rue.

Le « cosplay » est un mot-valise composé des mots anglais « costume » et « play » (« jouer »), est un loisir qui consiste à jouer le rôle de ses personnages en imitant leur costume, leurs cheveux — à l'aide d'une perruque ou en réalisant la même coupe de cheveux que celle du personnage — et leur maquillage.
Les thèmes les plus courants sont les personnages de mangas, de bande dessinée, d'animation japonaise, de dessins animés, de tokusatsu, de films, de jeux vidéo et de comics mais viennent à inclure également les séries télévisées et toute sorte de costumes à thème.
Et l’on appelle les pratiquants des « cosplayers » !

Très courante au Japon, cette pratique n'est pas rare aux États-Unis ou en Europe lors des conventions et autres festivals de mangas ou de science-fiction.
Cette pratique est née aux États-Unis, créée par les fans de Star Trek puis de Star Wars qui se costumaient en personnages pour la sortie des films, mais a connu une très grande expansion au Japon, pays qui organise désormais un événement international, le « World Cosplay Summit » (1), à l'initiative de la chaîne Aichi Television Broadcasting.

En Europe (plus particulièrement en France, en Italie et aussi en Allemagne), le cosplay prend une dimension plus théâtrale :
la qualité des costumes est un point très recherché, mais par les concours où les cosplayers se retrouvent en face d'un public devant lequel ils miment des combats, récitent des dialogues ou chantent (seuls ou en groupe), un certain jeu d'acteur est apprécié.
On appelle cela le « roleplay ».

Bien que les cosplays soient généralement présentés comme des compétitions, le but des participants semble être de donner libre cours à une passion personnelle plutôt que de remporter une victoire.
L'ambiance de ce genre de manifestation est très bon-enfant, et certains cosplayers ne participent jamais aux concours.

La plupart des cosplayers mettent un point d'honneur à créer leurs costumes eux-mêmes (y compris les accessoires tels que bijoux et armes) et à ne les utiliser qu'une seule fois.
Il est d'ailleurs souvent mal vu, dans le cadre des concours, de présenter un costume qui a déjà été présenté lors d'un autre concours ou dont certains éléments ont été achetés plutôt que fabriqués.

Si le costume a été acheté en partie, le cosplayer n'a en général pas le droit de participer aux concours, mais peut faire ce que l'on appelle du « cosplay libre », c'est-à-dire se promener librement sur les lieux, généralement dans les allées d'une convention, ou de passer sur une scène spécifique au « cosplay libre ».

De plus, depuis quelques années, certains voient le cosplay comme un moyen de se faire de la publicité à peu de frais. Ainsi, des cinémas font rentrer gratuitement les spectateurs qui viennent déguisés lors de la sortie d'un « gros titre » (comme Star Wars ou Le Seigneur des Anneaux).
D'autres enseignes, telles que la Fnac et les Galeries Lafayette en France, organisent même des concours ou des animations autour du cosplay.

….

(1) Le World Cosplay Summit (WCS) est un concours qui réunit une dizaine de binômes sélectionnés dans divers pays. La France en fait partie depuis la première édition (qui date de 2003).
Le World Cosplay Summit se déroule tous les ans début août à l'initiative de la télévision Aichi Television Broadcasting.
Ce concours récompense depuis 2006 le meilleur binôme de cosplayers dans un concours international.
En 2003 et 2004, ce n'était qu'un sommet réunissant deux cosplayers de différents pays. Ce n'est que depuis 2005 que le sommet est devenu un concours (cette année-là, quatre personnes furent invitées pour chaque pays, à l'occasion de l'exposition mondiale qui se tenait à Nagoya).
Ce concours est limité aux personnes majeures (18 ans ou plus). Il est à noter qu’il répond aux exigences commerciales imposées par la chaîne organisatrice, certaines limitations sont imposées aux participants :
obligation de choisir une œuvre japonaise, interdiction de faire un costume issu d'une licence Shueisha et, entre 2007 et 2011, interdiction des jeux vidéo.

Le cosplay ?
Une affaire à suivre !









































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