70 ans de Droits de l’Homme : Sebastião Salgado témoigne




« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits… »

Tel est l’énoncé du premier article de la déclaration des Droits de l’Homme.
Mais, le saviez-vous, il y a deux déclarations des droits de l’homme.

La première est celle de la Révolution française de 1789.
La seconde – « universelle » - est celle adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 10 décembre 1948 à Paris au palais de Chaillot !

Aussi était-il normal qu’au Palais de Chaillot – plus exactement au Musée de l’Homme – une exposition célèbre les 70 ans de la seconde.

La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 (parfois abrégée en DDHC) est un texte fondamental de la Révolution française, qui énonce un ensemble de droits naturels individuels et les conditions de leur mise en œuvre. Ses derniers articles sont adoptés le 26 août 1789.

La Déclaration universelle des droits de l'homme (DUDH) est adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 10 décembre 1948 à Paris au palais de Chaillot précisément par la résolution 217.
Elle précise les droits fondamentaux de l'homme.
Sans véritable portée juridique en tant que tel, ce texte est une proclamation de droits, par conséquent il n'a qu'une valeur déclarative.

Soixante-dix ans après la signature de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, le Musée de l’Homme met donc en œuvre une programmation riche et variée pour affirmer ces valeurs communes.
Durant six mois, de décembre 2018 à juin 2019, pour mieux interroger ce texte fondamental, la saison En Droit ! prend différentes formes :
exposition du photographe Sebastião Salgado (1) comme performances de Street Art illustrant plusieurs articles du texte de 1948, accrochage d’œuvres d’art contemporaines emblématiques en lien avec la Déclaration universelle, table ronde sur les migrations, accrochages photographiques sur le thème des réfugiés et enfin l’exposition « Tromelin, l’île des esclaves oubliés » qui permet d'aborder notre passé colonial et l’histoire de l’esclavage.

Pour cette exposition, les photographies de Sebastião Salgado illustrent certains des articles de la déclaration, tels que le droit à l’asile, à la liberté de pensée, de conscience et de religion, le droit au travail, et d’autres encore. Des articles qui font particulièrement échos aux valeurs humanistes portées par le Musée depuis sa création en 1937 et que le photographe illustre en portant un regard rétrospectif sur son œuvre.

Le visiteur découvre ou redécouvre des photographies prises au cours tout au long de ses 40 ans de carrière dans une vingtaine de pays.
30 photographies réalisées dans 20 pays :
Afghanistan, Angola, Algérie, Bosnie, Brésil, Éthiopie, France, Hong Kong, Inde, Indonésie, Italie, Kenya, Mexique, Mozambique, Philippines, Rwanda, Somalie, Soudan et Tanzanie.

Des images comme autant de témoignages émouvants qui incarnent la nécessité de défendre au quotidien les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme, quelle que soit la région du monde concernée, soulignant la portée universelle de ce texte.

« Je ne veux pas qu’on apprécie la lumière ou la palette de tons. Je veux que mes photos informent, provoquent le débat. »
Sebastião Salgado

(1) SEBASTIÃO SALGADO, PHOTOGRAPHE HUMANISTE
Sebastião Salgado est né le 8 février 1944 à Aimorés, état du Minas Gerais, Brésil et vit à Paris. Économiste de formation, il commence sa carrière de photographe à Paris en 1973, il travaille successivement avec les agences Sygma, Gamma et Magnum Photos.













































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