Proposée par le Maréchal de Saxe, voulue par le Roi Louis XV
L'entrée "dite" de l'artillerie
Pour de nombreux Parisiens, la locution « École militaire » ne désigne au mieux un quartier de Paris, au pire une station de métro.
Combien savent que l’« École militaire » est en réalité un bâtiment dont l’histoire est superposée à celle de l’armée française ?
Nous sommes au milieu du XVIIIe siècle. Le maréchal de Saxe s’est aperçu que le manque de préparation des régiments royaux a compliqué le combat que la France a mené contre la couronne autrichienne alliée aux Provinces-Unies et à la Grande-Bretagne lors de la guerre de succession d’Autriche achevée en 1748. Le maréchal propose donc à Louis XV de fonder une académie militaire royale qui accueillera environ 500 jeunes nobles d’ascendance militaire et dans le besoin. Le souverain charge l’architecte Ange-Jacques Gabriel de dessiner les plans de cette école militaire. Louis XV pose la première pierre en juillet 1768. Dès 1780, les travaux sont achevés.
Ces murs sont plus qu’historiques : ils ont participé à l’écriture de l’histoire. Napoléon Bonaparte a été admis à l’École militaire de Paris en 1784, à l'âge de 15 ans !
Dix ans après sa sortie de l’école, en 1795, il installe son quartier général dans le bâtiment bordant le bas du Champs de Mars, et prend pour bureau le salon « des Maréchaux ».
Les murs de l’École militaire portent la trace de l’histoire plus que du temps. Les marches de l’escalier d’honneur du « Château », partie centrale de l’édifice, attestent encore aujourd’hui des dégradations subies lors de la Révolution.
Le salon « des Maréchaux » témoigne aussi des événements de 1871 lors de la révolte de la Commune de Paris : une trace de balle est, aujourd’hui encore, visible sur l’un des miroirs. Ce projectile avait été tiré par les troupes du général Douay lors de la reprise du bâtiment aux fédérés de la Commune.
Cette trace de balle témoigne des combats de la Commune de Paris
Un siècle plus tard, l’édifice est témoin d’un autre fait marquant de l’histoire de France.C’est dans la cour Morland qu’a eu lieu, en 1895, la dégradation militaire du capitaine Dreyfus.Et c’est dans la cour Desjardins que l’officier a été réhabilité en 1906.
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