A voir au Musée Guimet : INFINIS D’ASIE de Jean-Baptiste Huynh Baptiste




Jusqu’au 20 mai 2019 Jean-Baptiste Huynh propose une série de photographies « INFINIS D’ASIE ».

Pour ce nouveau rendez-vous photographique, le MNAAG – Musée Guimet - invite Jean-Baptiste Huynh et son regard singulier sur l’Asie.
Dans une scénographie épurée et intemporelle, conçue par l’artiste lui-même, se décline un travail ordonné, intime et introspectif à travers le portrait, le nu, l’univers minéral et végétal, ou encore les symboles spirituels emblématiques des pays dont il est familier depuis plus de vingt ans. Le visage, le regard, l’image de soi, la lumière, l’intemporalité et la relation à l’infini forment les thèmes récurrents de son œuvre.
La recherche photographique engagée par Jean-Baptiste Huynh au musée national des arts asiatiques – Guimet a commencé il y a plusieurs années autour de la collection de miroirs, devenus corps célestes sous son regard.
L’aboutissement de son entreprise artistique, profondément liée à son expérience de l’Asie, devait naturellement se poursuivre et se transformer sur les lieux mêmes d’une de ses inspirations majeures, les œuvres exposées au MNAAG.
Organisée en trois grandes séquences, la scénographie de l’exposition adopte un principe de vis-à-vis des œuvres présentées dans un espace ramené à une géométrie épurée.
Dans les premières salles, des portraits côtoient des natures mortes réalisés en Asie (Vietnam, Inde, Japon, Chine, Cambodge…).
En se concentrant intensément sur les visages sur lesquels il capte l’empreinte de l’âge – comme le montre son travail sur une jeune vietnamienne, Huyen, dont il a saisi avec régularité l’avancement vers la maturité – Jean-Baptiste Huynh traduit son obsession du temps qui s’écoule et des physionomies qui évoluent, se trahissent et se révèlent.
Comme une réponse à la fuite du temps, l’artiste aborde les œuvres du musée qui défient de leur audace artistique l’éphémère : bols à thé devenus cartographie de mondes mystérieux, miroirs aux indéchiffrables reflets, divinités bouddhiques rencontrées lors de déambulations dans les salles mais aussi lors de moments privilégiés dans les réserves.
Jean-Baptiste Huynh se plaît à rappeler que « notre image ne nous appartient pas et n’existe que dans le regard de l’autre ». La dernière partie de l’exposition évoque ainsi, à travers une série inédite intitulée Reflection, l’éclat et la spiritualité des visages. Avec un éclairage conçu spécifiquement pour ce dernier espace, les portraits féminins semblent apparaître au milieu des constellations inventées tout autant par la technique photographique de l’artiste que par sa méditation sereine.
Jean-Baptiste Huynh offre au public, dans une forme de rétrospective de son œuvre et de rencontre privilégiée avec le musée, une Asie intensément personnelle, empreinte de la grandeur et du rayonnement de tous les visages aperçus au cours d’une histoire de passion et de fascination.
Jean-Baptiste Huynh est né en France en 1966, de mère française et de père vietnamien. Autodidacte, il apprend les techniques photographiques, d’éclairage et de tirage.
De 2006 à 2012, il réalise une étude sur la lumière à travers cinq séries rassemblées dans l’ouvrage « Lumière » qui accompagne l’exposition personnelle que le musée du Louvre lui consacre en 2012, rassemblant des images inspirées des collections du musée.
Lauréat de la Villa Médicis hors les murs, Jean-Baptiste Huynh expose dans différentes galeries et musées à travers le monde.

A voir sans modération !
































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